Comment tenir ses bonnes résolutions ?

Chaque année, nous nous engageons à prendre de « bonnes résolutions » pour nous motiver à adopter des comportements favorables à notre santé. Nous avons tous entendu dire : « Cette année, j’arrête de fumer » ou bien « Je me mets au sport » ou encore « Je fais un régime pour perdre du poids »… Les plus motivés tenteront même les trois à la fois !

Malgré notre désir de bien faire, ces bonnes résolutions sont vite oubliées et s’estompent en cours d’année. Alors posons-nous la question : pourquoi ces « bonnes intentions » ne tiennent pas la distance ? Et trouvons ensemble des réponses.

Comment bien définir ses bonnes résolutions
Pourquoi les bonnes résolutions sont si difficilement durables ?

Dans la plupart des cas, ce type de décisions répond à une dynamique de groupe, car nombreux sont ceux qui agissent de cette façon, souvent influencée par la pression collective ou l’air du temps. En réalité, nous avons de la peine à y croire véritablement…

Ainsi, posons-nous les questions suivantes : « Pourquoi je veux atteindre cette bonne résolution ? En quoi fait-elle sens pour moi ? Est-elle enrichissante ? Authentique ? En lien avec mes valeurs et ce qui est important pour moi ? Améliore-t-elle mon environnement ? ». Les réponses à ces questions nous assureront la pertinence de la bonne résolution et permettront de nous y engager en connaissance de cause.

 

Voici une liste de valeurs (non exhaustive), l’idée est d’en retenir 10 maximum puis de les hiérarchiser :

Trouver ses valeurs (liste non exhaustive)
Une affaire de motivation ?

La durabilité d’une bonne résolution est liée à la motivation, mais pas n’importe laquelle. Il en existe deux types :

  • La motivation primaire (intrinsèque) où nous prenons plaisir à réaliser une action, indépendamment du résultat. Elle permet de se ressourcer et donne envie de se lever le matin.

  • La motivation secondaire (extrinsèque) dépend du résultat, c’est-à-dire que nous ne sommes pas satisfaits si nous n’obtenons pas le résultat souhaité. Elle consomme ainsi de l’énergie et finit par nous épuiser.

Pour qu’une bonne résolution soit durable, il est plus fonctionnel qu’elle soit rattachée à une/des motivations primaires. Pour nous aider à trouver la/les nôtres, voici quelques questions que nous pouvons nous poser :

– Qu’est-ce qui me ressource quand je suis fatigué(e) ?

– Qu’est-ce que je fais spontanément, sans me demander pourquoi ?

– Qu’est-ce que je fais pendant un week-end ressourçant ?

– Le plaisir est-il lié à l’action elle-même ou bien plutôt au résultat ?

– Quelles sont mes réactions face à l’échec ? Est-ce que je rebondis facilement ?

 

De plus, une bonne résolution peut être régulée par deux types de contrôles :

  • Le contrôle aversif, dans lequel la conséquence est une punition. Par exemple : si je ne vais pas au sport cette semaine, je m’interdis de prendre un dessert. Autrement dit, j’évite quelque chose que je ne souhaite pas. Ces bonnes résolutions sont souvent accompagnées de règles et d’injonctions de type « il faut/je dois ».

  • Le contrôle appétitif est basé sur le renforcement positif. Dans ce cas, je me rapproche de quelque chose que je souhaite, quelque chose d’important pour moi. Par exemple : j’arrête les fastfoods car j’ai à cœur de respecter l’environnement (si cette valeur est importante).

Selon le type de contrôle, notre attitude face à une bonne résolution sera différente. Bien évidemment, le contrôle appétitif est plus fonctionnel.

Comment tenir ses bonnes résolutions ?
  1. Choisir une bonne résolution en lien avec une motivation primaire et sous contrôle appétitif.

  2. Choisir une bonne résolution qui a du sens, en lien avec ses valeurs. Pas pour le(la) conjoint(e), ni pour la famille et encore moins pour la société mais POUR SOI.

  3. Choisir une bonne résolution précise, réaliste et atteignable.

  4. Chaque chose en son temps. Si la bonne résolution semble difficile à atteindre, allons-y progressivement, faisons-des petits pas. Quel serait le premier petit pas ?

Conclusion

La durabilité d’une bonne résolution ne dépend pas de la volonté. La capacité à mobiliser ses motivations primaires et du sens que prend cette bonne résolution est primordiale. N’attendons pas le nouvel an pour prendre de bonnes résolutions, faisons-le quand nous nous sentons prêt(e)s !

Si nécessaire, faites-vous accompagner par un professionnel. Dans le cas d’une recherche de perte de poids, je serais ravie de vous accueillir et vous guider vers une relation plus sereine vis-à-vis de l’alimentation.

Coline GIRERD, diététicienne psycho-nutritionniste pour une alimentation éclairée


> Pour aller plus loin :

5 exercices pour identifier nos valeurs

Livre « 3 kifs par jour », de Florence Servan-Schreiber