Les repères du 4e PNNS

La ministre de la santé a lancé le 20 septembre le 4ème Programme National Nutrition Santé (PNNS). L’objectif ? Permettre aux Français de rester en bonne santé tout au long de leur vie grâce aux bons réflexes pour mieux manger et bouger.

Deux ans après ses débuts, c’est également l’occasion de faire le point sur le Nutri-Score, emblématique du PNNS puisqu’il vise à la fois à modifier les comportements et incite à améliorer la qualité nutritionnelle des aliments.

Les repères du PNNS 2017-2021
Les grands axes du PNNS 4

Améliorer l’environnement alimentaire et physique pour le rendre plus favorable à la santé et pour réduire les inégalités sociales de santé :

  • Déploiement du Nutri-Score, y compris en restauration collective. Son développement au niveau européen est soutenu et encouragé par la France.

  • Réduire les teneurs des aliments en sel, en graisses et en sucre, tout en augmentant les quantités de fibres. La France s’est engagée auprès de l’OMS à réduire de 30% la consommation de sel des Français d’ici 2025.

Encourager les comportements favorables à la santé :

  • Mise à jour du site manger-bouger.fr avec les nouvelles recommandations nutritionnelles.

  • Education à l’alimentation étendue de la maternelle au lycée, avec une mise à disposition d’outils pédagogiques.

Mieux prendre en charge les personnes en surpoids, dénutries ou atteintes de maladies chroniques :

  • Renforcer la prescription d’activité physique adaptée par les médecins et développer la pratique d’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de maladies chroniques.

  • Installer une « semaine nationale de la dénutrition » qui visera, chaque année, à sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et du secteur social.

Impulser une dynamique territoriale : d’ici 2023, dans chaque département, les initiatives locales innovantes seront valorisées et un colloque annuel sera organisé pour partager les bonnes idées.

Mon avis sur ces nouvelles recommandations

L’évolution se remarque surtout par l’abandon des recommandations quantifiées. Les anciens messages étaient parfois difficiles à comprendre, tels que les fameux 5 fruits et légumes par jour. Cette notion de quantité est remplacée par les jalons “augmenter/aller vers/réduire”. Sur le fond, l’idée est intéressante mais sur la forme, je trouve que cela ressemble fortement aux prescriptions du type “aliments autorisés/interdits”. A long terme, cela peut engendrer de la culpabilité si la personne décide de manger un aliment de la colonne “réduire”.

L’introduction de nouvelles familles telles que les fruits à coque ou encore les légumes secs permet de ne pas les oublier. Effectivement, ces aliments sont bénéfiques et méritent d’être valorisés à juste titre.

La mise en place du Nutri-Score est intéressante, notamment pour inciter les industriels à revoir la composition de leurs produits, malgré le fait qu’il ne soit pas encore obligatoire. Cependant, il serait d’autant plus bénéfique d’accompagner les consommateurs à faire des choix éclairés. Le PNNS mentionne l’éducation des enfants mais je trouve dommage que le rôle du diététicien en prévention n’apparaît nulle part.

Pour finir, ces nouvelles recommandations sont-elles réellement plus simples à comprendre et à mettre en pratique ? Les informations sont encore plus nombreuses qu’avant (plus de familles d’aliments, notion de fait-maison, la saisonnalité, le bio, le Nutri-Score…) ce qui risque de perturber le lecteur dans la bonne compréhension du message.

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